LA NOTION DE RISQUE EST TRÈS LARGE ET COMPLEXE. IL EST CARACTÉRISÉ PAR UN ALÉA PLUS UN ENJEU
Le risque est la possibilité de survenue d'un événement indésirable, la probabilité d’occurrence d'un péril probable ou d'un aléa.

Mais avant d'aller plus loin, il est opportun de rappeler que l'analyse des risques est utile pour adapter son management. Ce post s'adresse donc à des Chefs de Site, Chefs d'Équipe voire Chefs de Poste et plus largement à tout agent de sécurité qui désire ajouter cette compétence à sa palette. |
Dans cet article, nous allons parler des risques liés aux métiers de la sécurité privée. Parmi tous ces risques on va en noter 7 :
1. Risques physiques :
Agressions physiques : Ils peuvent être confrontés à des personnes violentes, des intrus ou des voleurs, et être victimes d’agressions.
Blessures accidentelles : Les agents de sécurité peuvent se blesser en patrouillant dans des zones à risque, en escaladant des barrières ou en se déplaçant rapidement lors d'urgences.
Risques liés aux incendies : Travaillant dans des bâtiments ou des zones sensibles, ils doivent intervenir en cas d’incendie, ce qui les expose à la fumée, aux flammes et aux substances toxiques.
Risques liés à l'environnement : Conditions météorologiques difficiles (pluie, froid, chaleur extrême) ou sites dangereux (chantiers, usines, entrepôts).
2. Risques psychologiques :
Stress : La vigilance constante, la possibilité de faire face à des situations dangereuses et les longues heures de travail peuvent provoquer un stress important.
Fatigue mentale : Les agents peuvent éprouver une surcharge mentale due à la concentration continue, en particulier lors de longues périodes de surveillance.
Isolement : Souvent, ils travaillent seuls, ce qui peut entraîner un sentiment de solitude et d’anxiété.
3. Risques liés aux conflits :
Affrontements verbaux : Ils doivent parfois désamorcer des conflits, gérer des personnes mécontentes ou agressives, ce qui peut dégénérer en altercation physique.
Menaces : Certains agents de sécurité reçoivent des menaces de la part de personnes qu'ils empêchent d'entrer dans une propriété ou qu'ils surveillent.
Harcèlement : Ils peuvent être victimes de harcèlement, en particulier lorsqu'ils sont confrontés à des situations de discrimination ou d'abus verbaux.
4. Risques technologiques :
Surveillance numérique : Dans des contextes de surveillance vidéo ou d’utilisation de logiciels de sécurité, il peut y avoir des risques d'erreurs ou de piratage des systèmes de sécurité qu’ils gèrent.
Exposition à des données sensibles : En manipulant des informations confidentielles, les agents de sécurité peuvent être confrontés à des risques liés à la gestion de ces données (vol, divulgation, etc.).
5. Risques juridiques :
Utilisation disproportionnée de la force : S'ils agissent de manière excessive en situation de crise, les agents peuvent être poursuivis en justice pour abus de pouvoir ou pour avoir causé des dommages.
Non-respect des réglementations : Les agents doivent connaître les lois en vigueur, notamment en matière d’interpellation et d’intervention, sous peine de sanctions juridiques.
6. Risques de santé :
Problèmes musculosquelettiques : Rester debout de longues heures ou porter du matériel lourd peut entraîner des douleurs au dos, aux articulations ou aux pieds.
Fatigue excessive : Les longues heures de travail, les horaires de nuit ou le travail en rotation peuvent provoquer une fatigue excessive, qui affecte leur santé à long terme (troubles du sommeil, fatigue chronique).
Exposition à des substances dangereuses : Selon le lieu où ils travaillent (industries, laboratoires), les agents de sécurité peuvent être exposés à des produits chimiques ou toxiques.
7. Risques liés à la sécurité publique :
Terrorisme et actes criminels : En travaillant dans des lieux sensibles (aéroports, ambassades, bâtiments publics), ils peuvent être exposés à des actes de terrorisme ou des crimes organisés.
Intervention lors de braquages : Les agents de sécurité peuvent être confrontés à des situations impliquant des armes à feu ou des cambriolages à main armée, ce qui représente un danger de mort.

L'analyse des risques est un processus essentiel pour identifier, évaluer et hiérarchiser ces risques liés à notre métier.
Nous vous proposons une formation basée sur la méthode la méthode AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité), adaptable à notre contexte. Nous aborderons également la méthode d'analyse SWOT, les méthodes AZOP et ISO 31000.
Ce post s'adresse à des Chefs de Site, Chefs d'Équipe voire Chefs de Poste et plus largement à tout agent de sécurité qui désire ajouter cette compétence à sa palette. |
Étapes de la méthode AMDEC :
Définition du périmètre :
Il est crucial de définir clairement l'objet de l'analyse. Cela peut être un risque psychologique, stress, fatigue mentale. Plus le périmètre est précis, plus l'analyse sera pertinente.
Identification des modes de défaillance :
Identifier les différentes façons dont chaque composant du système ou chaque étape du processus peut échouer ou ne pas fonctionner comme prévu. Un mode de défaillance est une déviation par rapport aux attentes normales ou aux spécifications.
Évaluation des effets des défaillances :
Chaque mode de défaillance identifié doit être analysé pour comprendre ses conséquences potentielles. Cette étape vise à répondre à la question : "Quelles sont les conséquences si ce problème survient ?" Les effets peuvent être d'ordre technique, financier, environnemental ou même humain.
Recherche des causes des défaillances :
Identifier les causes possibles de chaque mode de défaillance. Cela peut inclure des erreurs humaines, des problèmes techniques, des conditions environnementales défavorables, ou d'autres facteurs externes.
Estimation de la criticité :
La criticité d'un risque est déterminée par trois critères :
Gravité (G) : l'impact potentiel du risque s'il se produit.
Probabilité d'apparition (P) : la fréquence avec laquelle le risque pourrait se produire.
Détectabilité (D) : la capacité à détecter la défaillance avant qu'elle ne se produise.
Un indice de criticité (IC) est calculé en multipliant ces trois paramètres :
IC = Gravité (G) × Probabilité (P) × Détectabilité (D)
Classement et priorisation des risques :
Une fois que les indices de criticité sont calculés pour chaque mode de défaillance, les risques sont classés par ordre de priorité, du plus critique au moins critique.
Détermination des actions correctives :
Pour les risques jugés trop élevés, des mesures correctives ou préventives doivent être définies. Cela peut impliquer des modifications de conception, des ajustements des processus, des contrôles supplémentaires, ou la formation du personnel.
Suivi et réévaluation :
Après la mise en place des actions correctives, il est important de suivre leur efficacité et de réévaluer régulièrement les risques pour s'assurer que la situation reste sous contrôle.
Ces méthodes permettent d’aborder les risques de manière structurée et d’améliorer les systèmes en minimisant les conséquences des défaillances potentielles. |

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